Oui, c’est compatible à partir du moment où le praticien connaît l’action du médicament chimique et l’effet thérapeutique de son propre traitement. Les interactions entre les médicaments allopathiques et les plantes sont très rares. Ce que l’on peut constater, c’est que les plantes chinoises favorisent souvent les traitements conventionnels ou atténuent leurs effets secondaires. Par ailleurs, il n’y aucune incompatibilité connue entre les médicaments chimiques modernes et l’acupuncture, la moxibustion, le massage, les manipulations ostéo- articulaires, les exercices de Qi Gong...Il est tout à fait possible et même souhaitable que le patient soit toujours suivi médicalement par son médecin traitant. Il n’y a aucune opposition entre ces deux médecines, elles sont parfaitement complémentaires. La médecine chinoise ne se substitue pas à la médecine conventionnelle, elle la complète.
Une pratique convenable de l’acupuncture n’est pas spécialement douloureuse. Cependant, il faut savoir que parfois l’insertion des aiguilles dans des zones musculaires très tendues engendre de légères réactions qui sont suivies d’une grande relaxation. Il importe pour le thérapeute de « saisir le Qi (énergie)» et cela se manifeste par certaines sensations qui accompagnent souvent l’insertion des aiguilles : fourmillements, distension, lourdeur, engourdissement, chaleur, froid, rougeur autour de l’aiguille, etc.
Toutes ces sensations sont normales et l’acupuncteur scrupuleux fera tout ce qu’il peut pour les provoquer, car elles sont une garantie de l’effet du traitement. Cela ne veut cependant pas dire que ces sensations doivent être très douloureuses. Leur intensité est dépendante de plusieurs facteurs : l’énergie propre du patient (une personne affaiblie réagit en général plus faiblement), le point utilisé (il y a des points plus réactifs que d’autres), la manipulation forte ou légère de l’acupuncteur. Celui-ci choisira tel ou tel type d’intensité de traitement suivant le cas et suivant le patient. En général il préviendra le patient de ce qu’il peut ressentir.
Quelques personnes ne sentent pas du tout la sensation d'énergie à la piqûre. Ce n'est pas toujours dû à l'ineptie de l'acupuncteur. Il y a 1 à 2% de la population qui ne ressent pas cette sensation, tout en réagissant normalement.
La phytothérapie chinoise doit être appliquée par un praticien convenablement formé. Dans ce cas, les plantes chinoises ne sont absolument pas dangereuses. La pharmacopée chinoise existe depuis plusieurs millénaires et on connaît parfaitement les contre-indications, les effets secondaires, les précautions pour chaque substance médicinale. C’est l’une des médecines les plus sûres au monde. Elle est très loin d’avoir les effets iatrogènes des médicaments chimiques modernes.
L’acupuncture, comme la phytothérapie chinoise ne prétend pas tout guérir ! Cependant, dans de très nombreux cas, elle permet à minima de soulager, de favoriser la guérison, d’atténuer la maladie.
Le nombre de séances est très variable selon l’affection. Certaines peuvent se traiter en 1 à 2 séances, d’autres demandent des traitements de plusieurs mois voire années. Il faut se rappeler que certaines maladies ne peuvent être que contrôlées, atténuées. Dans un premier temps, l’acupuncteur pourra voir le patient 1 à 2 fois par semaine selon la gravité de l’affection. Ensuite, quand les résultats seront satisfaisants, les séances pourront se faire tous les 15 jours ou tous les mois selon l’estimation du praticien. Il est possible aussi de faire un suivi aux changements de saisons ce qui permet de bien tenir son équilibre interne mais aussi d’appliquer un traitement avec des plantes chinoises ou avec l’acupuncture pour prévenir les maladies. On n’a pas besoin d’être malade pour consulter un praticien de médecine chinoise. La médecine idéale est préventive.
Comme toutes thérapies actives et efficaces, la médecine chinoise mal employée peut provoquer des effets secondaires. Cependant ceux-ci sont toujours bénins et passagers. Par ailleurs, le massage, les manipulations, l’acupuncture peuvent parfois entraîner une aggravation ponctuelle des douleurs ou des principaux symptômes. Ceci n’est pas obligatoirement un inconvénient car une amélioration suit souvent ce genre de réactions. Une forte réaction peut donc être très bon signe même si elle n’est pas obligatoire pour obtenir un bon résultat. En matière de phytothérapie chinoise les réactions sont assez rares à partir du moment où le praticien a été bien formé. Les effets secondaires les plus communs sont des troubles digestifs mineurs : gaz intestinaux, nausées, ralentissement digestif, constipation ou selles molles. Plus rarement il peut y avoir de la fatigue ou une aggravation des principaux symptômes. Mais là encore, une adaptation de la composition du traitement fera partir immédiatement ces désagréments passagers. Il faut retenir que les effets secondaires avec les plantes sont très rares et bénins.
La médecine chinoise n’est ni une croyance, ni une philosophie, ni une religion. C’est un système médical qui s’appuie sur une expérimentation de milliers d’années. Ses compétences sont prouvées quotidiennement sur tous les continents. Chaque année des millions de gens bénéficient de cet art à travers le monde. La médecine chinoise «fonctionne» que l’on y croit ou non !
La régularisation énergétique fait travailler l’organisme dans un certain sens, afin d’arriver à une harmonisation. De ce fait, on comprend bien qu’il n’est pas possible de poser de trop nombreuses aiguilles dans la même séance, pour ne pas faire travailler l’organisme dans trop de directions simultanément. Habituellement, en Occident, le praticien ne pose pas plus de 12 aiguilles par séance, pour ne pas trop fatiguer le patient et ainsi optimiser la réponse de l’organisme à la stimulation acupuncturale. Le nombre d’aiguilles posées dépend aussi d’autres facteurs laissés à l’appréciation du praticien : âge du malade, chronicité de la maladie, saison, hygiène de vie, etc.
Généralement pour la première entrevue le patient bénéficie d’un examen complet. Le praticien utilise les 4 temps de l’examen :
De cet examen très riche découle un diagnostic selon les paramètres de la médecine chinoise qui permet ensuite de mettre en place des stratégies thérapeutiques adaptées au patient. A partir de là, le praticien peut donner des conseils d’hygiène de vie, de diététique, et proposer au patient des sessions d’acupuncture, de massage, de mobilisation ou bien la prise de plantes médicinales. Comme en médecine conventionnelle, un suivi est souvent nécessaire pour faire du bon travail.
Chez une majorité de praticiens de médecine chinoise, les sessions durent environ 1 heure voire 1h30. Ils prennent du temps pour les patients et sont à leur écoute.
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) existe au moins depuis 3000 ans. C’est un système médical complet, cohérent, qui a une représentation spécifique de l’être humain, de son fonctionnement et de ses dysfonctionnements. Il est né de l’observation de la nature et de l’expérience de nombreuses générations de médecins et de savants. Sa rigueur, sa structure en font une science à part entière.
Elle englobe une théorie fondamentale qui explique comment un être humain fonctionne lorsque tout va bien, quelles sont les différentes causes des maladies et les mécanismes pathologiques qui en découlent. Elle comprend un système diagnostic complet et est constituée d’un système thérapeutique qui s’appuie sur 4 piliers :
Phytothérapie Chinoise... Le plus utilisé en Chine depuis toujours ; l’art des plantes. Elle comprend des substances végétales (majoritaires), minérales et animales. C’est la voie royale de la médecine chinoise.
Acupuncture... Elle consiste à insérer certaines aiguilles sur des points précis et selon des règles d’insertions, manipulations, associations bien spécifiques et rattachées au diagnostic établis. La moxibustion, les ventouses feront également partie de l’arsenal thérapeutique.
Massage Tui Na... Massages et les manipulations vertébrales et/ou articulaires.
Diététique... Préventive : pour une meilleure longévité, confort de vie. Curative : Utilise les propriétés des aliments en fonction de la condition de l’individu pour soutenir ses fonctions.